12/28/2006

Action 18 novembre contre sos tout petit


Samedi 18 novembre, SOS tout pourri fêtait son anniversaire dans toute la France. L’objectif à Lyon, était d’arriver longtemps à l’avance et nombreux afin de les empêcher de se rassembler, comme à leur habitude, devant l’hôtel dieux, hôpital où est pratiqué l’IVG.
Le rassemblement c’est donc fait une heure à l’avance et pendant un long moment nous étions entre 100 et 200, un petit groupe de faf à drapeaux français sur le harrington et allures provocantes sont passer nous voir et sont repartis en courant direction la pharmacie…
Les flics passent et repassent, finissent par venir nous demander qui nous sommes. Ils n’auront comme réponse que notre banderole « avortement : mon droit, mon choix » et nous répondront, qu’ils nous laissent tranquille tant qu’il n’y a pas de grabuge ni de trouble à l’ordre public.

L’heure de leur rassemblement approche, quelques vieux passent par-là, avec un air bien perdu. On se dit alors, que c’est plutôt bien partie et que les grenouilles de bénitiers n’auront qu’à implorer Jésus, ce soir dans leur lit, d’envoyer brûler tous ces gauchistes sodomites en enfer…
Mais, (ba oui il y a un mais !) 30 minutes après l’heure de rassemblement de SOS tout pourri, un manifestation contre la loi sur la prévention de la délinquance était prévu : la bonne moitié de l’effectif antisexiste se casse donc, combattre un autre fascisme, non moins dangereux.
Sur le quai d’en face commence à se rassembler une étrange troupe de vieux, qui vont finir par aller voir les poulets. Les chiens de garde de l’état vont donc nous dire de faire une place sur le quai pour que l’obscurantisme religieux puisse tranquillement se réunir.
Tranquillement avez-vous dit ? Pas question ! Nous avons donc avancé un maximum, la banderole comme bouclier, jusqu'à ce que la volaille nous stoppe.Nous fûmes assez près pour faire un bon baroufle et lancer divers « sacrilège » comme l’a dit un média fasciste.
Il faut bien avouer que nos slogans n’étaient pas des plus « fins » mais très marrants assez utiles pour que les batraciens les apprécient à leur juste valeur… « Cathos ! Fachos ! Vous nous casser l’clito ! Lâchez-nous la chatte et léchez-nous tranquille ! » Pour vous donner un petit goût, on retiendra aussi « le latin est une langue morte ! faite la messe en latex ! ».
Quelques jets de boules puantes, mais un homme en bleu, nous explique avec la gentillesse légendaire de la police nationale, que la prochaine fois qu’un projectile s’envole, il employra la force. A propos de cela, toute la volaille était tonfa à la main et un flash-ball est même sorti, braqué au sol, prêt à tirer…
La situation est donc devenue un tantinet ennuyeuse, on gueule, on gueule, eux, essaient de prier et l’on est séparé par un cordon de poulets…
Une et un camarade était alors infiltrés et ont été « démasqué », ils ont bien faillit se prendre quelques coups, mais sont juste « immobilisés ». Alors que les intégristes s’en prenaient à nos amis, la police resta passive et finira par bouger son cul bleuté lorsque l’on leur explique que s’ils ne vont pas la chercher, nous, on ira !
Les copains sont donc mis « en sécurité » dans une camionnette et nous seront rendu un peu après avec un agréable «alors vous êtes content ? » De l’officier qui était présent.
Les cathos épuisés de temps de vaines prières et sûrement excédés par nos hurlements et gémissements repartirent donc, de leur coté…après être resté plus d’une heure.
Les jeunes fafs du cortège iront rejoindre leurs copains à la pharmacie peu après.

En résumé, une déception car les grenouilles de bénitier ont quand même pue se rassembler, bien que sous un beau chahut. Mais d’un point de vu plus radical, une réjouissance car les actions de synthols ont monté en flèche grâce à notre joviale rencontre avec les fafs.
L’important était quand même de leur faire comprendre que la rue n’est pas à eux et qu’ils ne peuvent pas se rassembler, comme ils leur plait, et qu’ils ne le pourront jamais.

! NO PASARAN !

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Prostitution: liberté sexuelle ou consommation de sexe?

Depuis des siècles, la prostitution est un des piliers fondamentaux de la domination masculine. Elle participe (symboliquement et concrètement) à l’enfermement de la sexualité des personnes dominées dans le sordide système dépendance-honte-soumission et bannit toute aspiration au plaisir pour ces dernières au profit de la volonté de toute puissance des individu-e-s qui préfèrent payer plutôt que prendre le risque d’entrer dans des relations sexuelles égalitaires. Elle entérine l'idée selon laquelle seules les personnes de genre masculin éprouvent un réel intéret pour les activités sexuelles alors que les personnes de genre féminin y consentent dans l'attente de la réalisation d'un but secondaire. En effet, même si les prostitué-e-s ne se reconnaissent pas tou-te-s dans la catégorie "femme", elle-il-s s'identifient rarement comme appartenant à une catégorie de genre "masculin". Ce qui n'est pas le cas des client-e-s.

Dans la prostitution le patriarcat, le puritanisme et le capitalisme interagissent pour se renforcer les uns les autres.

Selon les schémas du patriarcat, un homme se définit par lui-même, sa sexualité n’aura pas d’incidence majeure sur son identité, par contre une femme se définit par rapport aux hommes, et sa sexualité conditionnera l’identité que la société lui accordera.
Sous l'Antiquité à Rome et en Gréce, la prostitution était encouragée pour préserver la famille patriarcale.
Le système patriarcal et puritain construit, pour se pérenniser, des carcans identitaires auxquels les femmes doivent se conformer. Ils se divisent en deux grandes catégories: la femme «purifiée» qui appartient à un seul homme, est lavée de son «impureté originelle» en accédant au rôle sacralisé de la mère qui «enfante» dans la douleur, et celle qui est «impure», appartient à tous les hommes et sert de réceptacle aux pulsions sexuelles des dominants afin de préserver la «vertu» de l’autre femme.

Objets sacralisé ou méprisé, on les oppose alors qu’elles sont les deux facettes de la même femme aliénable ou aliénée, jamais propriétaire d’elle même.

Il existe de multiples formes de relations prostitutionnelles qui ne sont pas reconnues comme telles (ex: dépendance économique et "devoir conjugal" des "femmes au foyer"). La prostitution participe à leur maintient au travers des représentations qu’elle véhicule par sa simple existence.

Dès le Moyen Âge l’Eglise est favorable à la prostitution. « « Supprimez les prostituées, disait saint Augustin, vous troublerez la société par le libertinage. » Et plus tard saint Thomas [...] déclare: « Retranchez les femmes publiques du sein de la société, la débauche la troublera par des désordres de tous genre. Les prostituées sont dans une cité ce qu'est le cloaque dans un palais: supprimez le cloaque, le palais deviendra un lieu malpropre et infect. » »*. « Et Mandeville dans un ouvrage qui fit du bruit: « Il est évident qu'il existe une nécessité de sacrifier une partie des femmes pour conserver l'autre et pour prévenir une saleté d'une nature plus repoussante. » »**. En réalité, l’idéologie puritaine rejette davantage la liberté sexuelle que la prostitution car cette dernière lui sert d’exutoire. Elle a tout intérêt à entretenir la confusion entre les deux pour occulter l’existence potentielle ou vécue d’une jouissance inaliénable. On peut constater que l’Eglise a réussi son entreprise de conditionnement mental durable et profond car la prostitution remplit toujours son rôle de force de répression contre la libération des dominé-e-s en introduisant le mythe d'une vénalité "naturelle" et le sentiment de culpabilité dans leur sexualité.
Au contraire, la véritable liberté sexuelle fait de la jouissance de chaque personne une fin en soi et exclut tout rapport de domination.

On ne peut pas défendre la liberté sexuelle en se satisfaisant de la notion de consentement (qui d’ailleurs convient parfaitement à la justice bourgeoise). Il est très (trop) fréquent qu'une personne consente à avoire une relation sexuelle, non pas parce qu'elle en éprouve le désir mais parce qu'elle pense qu'elle le doit, ou estime ne pas pouvoir s'y soustraire sans prendre de risques qu'elle ne saurait assumer.

Elene Vis, fondatrice de «l'école du sexe» au Pays-Bas déclare à ses élèves «Vous pouvez parler de techniques de vente. Vous devez vous vendre et peu importe qu'il s'agisse de votre propre corps ou d'aspirateurs. Le principe est le même».
Les «travailleu-se-r-s du sexe» qui réclament la règlementarisation de la prostitution déclarent souvent ne pas vendre leur corps mais un «service sexuel». Ce «service» se traduit quoiqu'il en soit par une mise à disposition du corps. Une sorte de location, comme si le corps d'une personne était un objet extérieur à elle-même. Et c'est à ce rapport détaché à leur propre corps que les prostitué-e-s sont contraint-e-s de se soumettre pour satisfaire les exigences de leurs client-e-s. Ce rapport d'extériorité au corps est banalisé car profondément intégré dans les mentalités. Il influence les prises de position des réglementaristes qui accusent les abolitionnistes de «puritanisme». Il est pourtant le fruit du conditionnement mental puritain qui consiste à séparer ce qui est supposé être «le corps» de ce qui est supposé être «l'esprit» en les plaçant dans un rapport hiérarchique. Puisque le corps est jugé «inférieur», il peut alors servir d'ustencil, d'outil de travail.
Cette dichotomie hiérarchique entre «l'esprit» et «le corps» agit également dans les souffrances psychiques suite à un viol et dans la boulimie-anorexie (sous des formes très différentes évidemment).

D’autre part, au travers de la pornographie commerciale dite «professionnelle», de la publicité sexiste et des différentes formes de prostitutions, le capitalisme a intérêt à faire passer la consommation de sexe pour la liberté sexuelle. Accepter qu’un acte sexuel puisse être un «service» rendu moyennant une certaine somme revient à accepter l’idée selon laquelle les dominé-e-s peuvent «naturellement» s’abstenir de rechercher le plaisir pour e-lles-ux-mêmes. C’est accepter que la sexualité puisse être un produit qui se vend et non un plaisir qui se partage.

Le mot «travail» signifie «instrument de torture». En fait, il s'agit d'une activité plus ou moins socialement utile qui se voit transformée en contrainte, en obligation de fournir des efforts, par le capitalisme via le salariat et les rapports marchands. Pour que le travail soit aboli, il faudrait que les activités utiles soient distribuées et exercées dans une dynamique de partage et de gratuité et dans le respect des besoins et des désirs de chacun-e. Non dans un maintien des rapports marchands qui, eux, sont basés sur une logique d'échange. Donc, nous ne sommes pas d'accord avec l'idée selon laquelle dans une «société idéale» où l'argent n'existerait plus, on pourrait échanger trois fromages de chèvre ou une réparation de chaudière contre une félation ou un cunilingus. Il ne suffit pas de dire qu'on est anticapitaliste pour l'être réellement. Si on dit, d'un côté qu'on est anticapitaliste, et de l'autre que les rapports marchands (quand il s'agit de sexe... comme par hasard) c'est formidable, du moment que c'est «un choix», on est dans une totale contradiction. La prostitution, c’est l’aliénation de la sexualité par le capitalisme!

Elle ne représente aucun danger pour le système. Au contraire, elle sert les intérêts du patriarcat du puritanisme et du capitalisme et le fait avec une efficacité redoutable lorsqu’elle se revendique «librement choisie».

La loi sarkosy contre le «racolage passif» criminalise les personnes prostituées. L’écrasante majorité d’entre elles n’ont pas choisi de se prostituer parce qu’elles en éprouvaient le désir, mais pour survivre en espérant que cette situation sera temporaire.
Pourtant ce n’est pas à elles que les médias capitalistes et machistes ont donné la parole au moment de la promulgation de cette loi, mais à des commercial-e-s du sexe.
Cette catégorie ultra minoritaire de prostitué-e-s qui s’inscrit dans une démarche règlementariste et non pas révolutionnaire, revendiquent le titre de «travailleu-se-r-s du sexe» et souhaitent intégrer en «honnêtes commerçant-e-s» l’économie de marché. Leur argument central est que la prostitution serait majoritairement un «choix professionnel», qu’il faudrait renoncer à combattre sous peine d’être accusé-e-s d’intolérance. C’est ce que pensent également les anti-féministes qui, comme Elizabeth Badinter, se font passer pour des féministes…
On entend souvant «Si elles déclarent que c'est un choix, où est le problème?». D'une part elle-il-s sont minoritaires à déclarer que «c'est un choix» et s'expriment pourtant au nom de tou-te-s, d'autre part, quand bien même elle-il-s ne le seraient pas, qu'entendons-nous par «c'est un choix»?

Dans le cas d'un objet, «l'essence – c'est à dire l'ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir – précède l'existence» (J-P Sartre). Le concept «table» précède et conditionne la fabrication de tables. Pour les humain-e-s, l'existence précède l'essence car les dieux qui nous auraient fabriqué-e-s n'existent pas. «Il n'y a donc pas de nature humaine puisqu'il n'y a pas de dieu pour la concevoir» (J-P Sartre). Nous existons d'abord, nous nous définissons ensuite par l'ensemble de nos actes. Chaque personne est donc responsable de ce qu'elle est car elle n'est pas les oppressions qu'elle subit ni l'un de ses actes isolé des autres. Elle est ce qu'elle-il se fait être dans et face aux limites qui lui sont imposées par le contexte dans lequel elle se trouve (limites temporelles et spaciales, économiques et sociales, etc...). Elle est son propre projet. Le fait d'être conscient-e-s nous place en face d'une obligation permanente de procéder à des choix. C'est cette obligation de choix qui nous plonge dans l'angoisse lorsque nous prenons conscience que nous sommes responsables de nous-même. Il n'y a ni dieux, ni «nature» pour nous trouver des excuses et choisir, à notre place, de nous faire accomplire tel acte plutôt que tel autre. Pourtant, nous sommes responsables de nous-même précisément parce que, comme l'existence précède l'essence, nous sommes potenciellement libres. La plupart des choix sont des choix par dépit, certains choix sont motivés par des raisons qui ne sont pas clairement identifiées par la personne elle-même (bien que ces raisons lui appartiennent). Et, plus rarement (malheureusement) nous estimons avoir l'opportunité de choisir par désir. Tout acte humain est donc le résultat d'un choix, mais ce choix est la plupart du temps un choix par dépit, un consentement sans désir. C'est là, la limite de l'intérêt du terme «consentement».

Il y a une énorme différence entre la majorité des prostitué-e-s et les «travailleu-se-r-s du sexe». Ces dernier-e-s, en faisant l'apologie de la prostitution, font là un choix idéologique et politique libéraliste et non libertaire, de la propagande par l'acte contre la liberté sexuelle. Nous ne faisons aucun amalgame et nous pensons que nous devons être solidaires avec les prostitué-e-s.
L'expression «liberté de choix» avancée dans les discourts règlementaristes sonne creu... Celle de «liberté de choix par désir» correspond davantage à la position abolitioniste découlant d'une analyse libertaire de la prostitution.
Au travers de l'utilisation de l'argument de la «liberté de choix» apparaît une confusion entre la définition de la liberté dans la doctrine libéraliste et la définition de la liberté selon la pensées anarchiste. Pourtant, d'un côté on s'inscrit dans un système de compétitions et de performances qui répartie les possibilités d'exercer le libre arbitre de manière inégale (justifié très souvant par le recours à la réthorique de la «différence»). De l'autre côté on estime que la véritable liberté, celle pour laquelle on se bat, ne peut s'accomplire que dans l'égalité économique et sociale inconditionnelle.
Certain-e-s «humoristes» des «milieux libertaire» déclarent souvent, après avoir ingurgiter un nombre conscéquent de bières, «vive la prostitution libre et gratuite!». En fait, c'est intéressant car si la prostitution était «libre et gratuite» elle ne serait plus la prostitution. Elle deviendrait même le contraire de ce qu'elle est. D'ailleurs, lorsque certain-e-s «travailleu-se-r-s du sexe» déclarent choisir leurs client-e-s et prétendent aimer «le sexe», on peut se demander pourquoi elle-il-s ne choisissent pas plutôt des partenaires sexuel-le-s.

L’état français se prétend abolitionniste alors que sa politique est un mélange de règlementation (prélèvement d’impôts sur les revenus de la prostitution qui condamne les personnes à une rentabilité accrue) et de prohibition (lois contre «le racolage passif»). La confusion entre abolitionnisme et prohibitionnisme est récurente dans les discourts réglementaristes (qu'ils émanent des «travailleu-se-r-s du sexe» ou pas). Si aucun pays n'applique véritablement une politique abolitionniste c'est justement parce que l'abolitionnisme ne peut, en fait, se concevoire que dans une démarche libertaire révolutionnaire. Alors que le prohibitionnisme, comme le réglementarisme découlent logiquement de tout système étatique et/ou capitaliste.

Un des arguments du réglementarisme est basé sur la croyance en une amélioration de la situation sociale et sanitaire des prostitué-e-s. En réalité, il impose aux personnes un contrôle médical accompagné d’une inscription sur les registres policiers. Il fait le jeu du proxénétisme et les prostitué-e-s préfèrent majoritairement la clandestinité à l’étiquetage administratif, ce qui les rend encore plus exclu-e-s et vulnérables.
Une des revendications des associations de "travailleu-se-r-s du sexe" est la légitimation de la prostitution.
L'association parisienne "LesPutes" par exemple, proposent la création d’une école européenne qui formerait des «expert-e-s», c'est-à-dire des personnes dont les compétences sexuelles seraient supérieures à celles des autres. Ceci ne peut que renforcer la présence, déjà envahissante, des notions de performance, de compétition et de concurrence dans la sexualité, ce qui correspond à une conception de la liberté sexuelle libéraliste et non libertaire.

Par ailleurs, cette association ne remet pas du tout en question la soi-disante utilité de la police en exigeant de pouvoir bénéficier de sa protection. Elle semble ignorer que dans le cadre de la réglementarisation les flics exercent des pressions sur les prostitué-e-s (viol, passage à tabac, vol, complicité avec les mac) et sont souvent eux-mêmes de véritables proxénètes. Les politiques réglementaristes et prohibitionnistes sont présentées comme opposées, pourtant leurs effets se ressemblent...

Les «travailleu-se-r-s du sexe» défendent leurs intérêts corporatistes et ont rarement besoin de prendre le risque de faire du "racolage passif" pour trouver des client-e-s... Leur démarche mercantile est claire lorsqu'elle-il-s reprochent aux prostitué-e-s sans-papier de faire baisser les prix. Bien sur, leur technique de communication en markéting est subtile car elle-il-s se déclarent solidaires des sans-papier afin de s'attirer la sympathie des naï-ve-f-s bien-pensant-e-s terrorisé-e-s par la fameuse insulte d'extrémiste (pour ne pas dire de terroriste...) "intolérant-e-s", quand ce n'est pas celles de "sexiste"ou "puritain-e-s"... Confondant là encore abolitionnisme et prohibitionnisme.

Vivons-nous sur la même planète lorsque sous prétexte de pragmatisme et au non de la sacro-sainte "tolérance" certain-e-s idéalisent les effets de ce contre quoi elle-il-s prétendent se battre? Tolérons-nous les «choix proffessionnels» des autres individu-e-s exerçant d'autres métiers socialement nuisibles tels que flic ou notaire?

Imaginons que la prostitution soit reconnue comme profession libérale, salariale ou artisanale. Bientôt nous pourrions voir, comme en Allemagne, l’ANPE imposer aux chomeu-se-r-s en fin de droit des postes de «travailleu-se-r-s du sexe».

Donner un statut professionnel aux "travailleu-se-r-s du sexe" c' est reconnaître une utilité sociale à la prostitution, c'est adhérer à la morale puritaine, à la marchandisation et au patriarcat.
Quelques dizaines de "travailleu-se-r-s du sexe" regroupé-e-s dans ces associations règlementaristes et légitimistes revendiquent ce statut.

Médiatiquement et politiquement ces revendications occultent une réalité du phénomène prostitutionnel qui intéresse la grande majorité des victimes de l’exploitation sexuelle.
Le mot est lâché: victime.
En effet il est dangereux et intellectuellement malhonnête de contribuer à renforcer une idée déjà trop largement répandue selon laquelle «elle-il-s aiment ça» et «elle-il-s ont choisi librement».
La pointe de l’iceberg cache la sordide réalité du vécu concret des prostitué-e-s. Croire que la règlementarisation étoufferait l’exploitation sexuelle, c'est non seuleument oublier ce que signifit le mot «travail», et c’est aussi faire abstraction de la traite de centaines de milliers de personnes dont certaines sont des enfants, de l’aspect internationale de la prostitution et des profits financiers qu’elle génère.

Lorsque le capitalisme, le puritanisme et le patriarcat auront été abolis, la prostitution sous toutes ses formes aurra disparue!

Alors battons nous pour de meilleurs droits pour tou-te-s, mais des droits liés aux personnes et non à la prostitution (ni même au travail d’ailleurs), pour une égalité économique et sociale inconditionnelle!

Solidarité avec l'énorme majorité de prostitué-e-s qui n'ont rien à voir avec ces "travailleu-se-r-s de sexe"!

Des papiers pour tou-te-s les sans-papiers!

Abolition du salariat et de tous les rapports marchands!

Education à la liberté sexuelle affirmant la valeur inaliénable de la sexualité de chaque personne!

Développement d'un art "sexographique"***antisexiste et anticapitaliste avec des act-rice-eur-s (non rémunéré-e-s) qui réalisent leurs désirs et se font plaisirs!

*Simone de Beauvoir ''Le deuxième sexe'' Tome1

**Simone de Beauvoir ''Le deuxième sexe'' Tome2

***Dans "pornographie", "porno" signifie "prostituée" donc, puisque les mots sont des vecteurs incontournables du conditionnement mental le terme de "sexographie" inventé par le collectif anti-sexiste Mix-Cité semble plus aproprié.

Pour approfondir la réflexion:

L'article de Mona Chollet intitulé "Prostitution: les pièges du pragmatisme" (malgré un petit désacord concernant le rapport prostitutionel dans le mariage à l'époque où Simone de Beauvoire a écrit le Deuxième Sexe, qui est comparable, de nos jours, à la situation de "femme(ou homme) au foyer"): ICI

L'excellent téléfilm anglais en deux parties du réalisateur David Yates "Sexe Traffic"qui bien loin de s'appesantir sur les violences subies par les victimes des réseaux prostitutionnels, dénonce la colluson entre mafias de tout crin et consortiums économiques occidentaux.

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6/06/2006

Action contre sos tout pourris



Samedi 22 avril les grenouilles de bénitiers s'étaient donnés rendez vous pour une session "je marche a genou et je parle latin" devant l'hopital lyonnais où sont pratiquées les Intéruptions Volontaires de Grossesses. Un collectif informel(tant apprécier dans nos contrées) s'y était aussi donné rendez vous mais un heure avant. C'est donc dans une ambience joviale qu'une cinquantaine de personnes se sont rendues sur place afin d'occuper le terrain avant leur arrivée. Une heure plus tard... aucun amphibien puritain dans les parages. On a bien vu 2, 3 petits vieux qui cherchaient en vain quelques chose... mais quoi? Peut être le lieu gardé secret de la finale régionale des chiffres et des lettres dont les méchants organisateurs avaient mal indiqué l'adresse. Nous ne le saurons jamais. Quoi qu'il en soit avec notre banderole "contraception, avortement, mon droit, mon choix," nous avons occupé le terrain, distribué des tracts et surtout empéché le dernier rassemblement (de la saison) des sos tout pourris sur lyon (avec cependant une légère deception de certainEs qui les attendaient de pied ferme). Au bout de 2h30 de présence nous avons décidé de levé le camp. Là, on pourrait croire que dès notre départ les "pro-vie", comme ils aiment se faire appeler, allaient sortir de partout et occuper le terrain, mais non, car la bac et un camion de crs se sont installés a notre place.A noter qu'un petit groupe de jeunes fafs (dont certains n'ont eu cesse de tourner autour des manifs anti-CPE/CNE/LEC et de s'en faire virer) a cru bon de venir regarder ce qui se passait, mal leur en a pris si on en croit la brève mal informée de novopress-lyon, puisque 2 d'entres eux auraient acheté une cargaison de synthol.
L'avortement est pratiqué dans tous les pays du monde, le plus souvent clandestinement et dans des conditions sanitaires exécrables, à coup d'aiguille à tricoter ou de tournevis. Une femme meurt toute les 6 minutes des suite d'un avortement clandestin dans le monde alors que l'IVG est une intervention chirurgicale bénigne et sans risque lorsqu'elle est pratiquée dans de bonnes conditions. 80 000 mortes par ans: voilà où mène l'obscurantisme religieux! Et la lutte doit continuer car l'IVG n'est pas encore libre d'accès à toutes les personnes qui le souhaitent. Près de la moitié des services gynéco-obstétriques publics ne pratiquent pas l'IVG. Le nombre de médecins formés à l'IVG et à la gynécologie décroît d'année en année. Aujourd'hui encore, environ 5000 femmes par an sont contraintes d'aller avorter à l'étranger, ayant dépasser le délais légal, bien souvent à cause du manque de place dans les hopitaux français. Quand à la contraception, il y a encore beaucoup de chemin à faire. Il existe de nombreux moyens contraceptifs, cependant seulement deux d'entre eux sont présentés au grand public (la pillule et le préservatif masculin). Seules certaines pillules sont remboursée par la sécurité sociale. Or de nombreuses femmes ne supportent pas ces pillules et sont donc contraintes de payer leur traitement (environ 30 euros pour un trimestre, ce qui fait 120 euros par an). Il est évident que tout le monde ne peut pas se le permettre.

AVORTEMENT, CONTRACEPTION,
LIBRES ET GRATUITES!

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